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Libération

Cao Shunli, militante chinoise morte en prison

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publié le 25 mars 2014 à 20h16

Un groupe de «rapporteurs spéciaux» mandaté par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a accusé, la semaine dernière, le gouvernement chinois d'être responsable de la mort en détention d'une militante des droits de l'homme. Agée de 53 ans, juriste de formation, Cao Shunli est décédée le 14 mars de tuberculose et d'autres maladies après avoir passé près de six mois dans un centre de détention de Pékin, où les soins lui ont été constamment refusés, selon ses proches. «Les autorités carcérales ont attendu qu'elle soit dans le coma pour la transférer dans un hôpital militaire en février», dit sa famille, qui «exige une enquête». Une pétition en ligne allant dans ce sens a recueilli plus de 3 000 signatures.

Cao Shunli avait été arrêtée à l'aéroport de Pékin le 14 septembre, précisément alors qu'elle se rendait à Genève, à l'invitation d'une ONG, afin de suivre un programme de formation sur les mécanismes des droits de l'homme de l'ONU. Elle a, un mois plus tard, été inculpée pour avoir «provoqué des troubles». «C'est un tragique exemple des mesures de rétorsion prises à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme en Chine, où leurs activités sont considérées comme criminelles. Il est inacceptable que des militants de la société civile paient de leur vie le fait de s'être impliqués de manière légitime et pacifique dans les mécanismes onusiens des droits de l'homme», déclarent ces rapporteurs sur le site de l'ONU. La vice