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La justice bloque les aspirations catalanes

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Espagne. Le Tribunal constitutionnel va à l’encontre de la volonté de souveraineté du Parlement régional.
Une militante séparatiste catalane manifeste le 16 janvier devant le Parlement de Barcelone. (Photo Albert Gea. Reuters)
publié le 26 mars 2014 à 19h56

«Le processus politique se poursuit.» Artur Mas, président nationaliste de Catalogne depuis 2010, a assuré mercredi qu'il suivait la feuille de route vers un référendum sur l'indépendance malgré le rejet, mardi par le Tribunal constitutionnel espagnol, de la déclaration de souveraineté de la région. La décision de justice déclare «nul et inconstitutionnel» le principe selon lequel «le peuple de Catalogne a […] un caractère de sujet politique et juridique souverain». Cette volonté de souveraineté avait été votée par le Parlement catalan en janvier 2013.

Mais «la Catalogne lance un grand défi démocratique auquel on doit répondre de façon politique et non pas par une décision de tribunal», a répliqué Mas, qui dirige la fédération de centre droit Convergence et Union (CIU). Il est épaulé en cela par les indépendantistes de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC). Les deux partis qui dominent le Parlement régional veulent organiser, le 9 novembre, un référendum jugé illégal par le pouvoir central. Ce scrutin serait le point d'orgue d'une poussée nationaliste confortée par les dernières années de crise économique dans le pays.

A l’origine nationaliste modéré, Artur Mas, 58 ans, a radicalisé son discours depuis les élections régionales de novembre 2012, qui ont marqué un net recul de son parti et l’ont obligé à s’allier avec l’ERC. La Catalogne, longtemps moteur économique de l’Espagne avant d’en devenir l’une des régions les plus endettées, repr