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Libération

Les eurosceptiques font recette outre-Manche

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L’Ukip et son leader, Nigel Farage, s’imposent dans le paysage politique britannique.
Nigel Farage. (Photo Olivia Harris. Reuters)
publié le 27 mars 2014 à 20h06
(mis à jour le 28 mars 2014 à 11h43)

Un quart d’heure à peine après le début du débat, le visage trempé de sueur de Nigel Farage était déjà du même rose vif que sa chemise et sa cravate. Etait-ce la nervosité, l’émotion ou les effets de la pinte de bière bue juste avant le débat, au Westminster Arms, le pub où se retrouve régulièrement la classe politique britannique ?

La photo twittée en disait long sur l’état d’esprit du leader du parti eurosceptique Ukip (United Kingdom Independence Party) juste avant la rencontre organisée mercredi soir par une radio londonienne, LBC, avec le vice-Premier ministre et chef du Parti libéral-démocrate, Nick Clegg. La bière à la main, le sourire triomphant, Nigel Farage, 49 ans, trinquait déjà à sa victoire. Car pour lui, l’issue du premier de deux débats - le second est prévu mercredi et sera diffusé sur la BBC - n’avait guère d’importance. Le simple fait de participer à un débat contre le chef de l’un des trois principaux partis politiques britanniques représentait en soi une victoire de poids.

Talons. Poil à gratter depuis une dizaine d'années de la classe politique, notamment des conservateurs, l'Ukip ne dispose pourtant toujours d'aucun député au Parlement et est à la tête, depuis 2011, d'un seul conseil municipal au Royaume-Uni, celui de Ramsey (Cambridgeshire), 6 000 habitants.

Le système électoral, majoritaire à un tour, y est pour beaucoup, puisqu’il favorise les deux grands partis traditionnels, le Parti conservateur et le Labour. En