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Libération

La Syrie accusée d'empêcher l'aide humanitaire d'entrer sur son territoire

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Selon l'ONG Human Rights Watch, le gouvernement syrien refuse que les organisations de l'ONU passent par les postes-frontières tenus par les rebelles.
Distribution d'aide alimentaires aux réfugiés du camp de Yarmuk le 24 mars 2014 . (Photo Rami al-Sayed. AFP)
par AFP
publié le 28 mars 2014 à 13h18

Le régime syrien entrave l'entrée d'aides destinées aux civils à travers le pays, en violation d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, a dénoncé vendredi l'ONG Human Rights Watch. En refusant l'entrée d'aides à travers les postes-frontières tenus par les rebelles, le gouvernement syrien «empêche les livraisons d'aides à des centaines de milliers de gens désespérés», a indiqué HRW dans un communiqué.

«Les organisations de l'ONU ne peuvent pas traverser la frontière syrienne sans autorisation officielle du gouvernement syrien, même si ce dernier ne contrôle pas ces postes», a expliqué Nadim Houry, directeur adjoint du HRW pour la région du Moyen-Orient. «Or le gouvernement syrien n'accorde pas cette autorisation», a-t-il souligné.

Un seul poste-frontière autorisé

En février, le Conseil de sécurité de l’ONU avait appelé tous les belligérants à permettre l’entrée d’aide aux civils à travers les frontières terrestres. Depuis, le gouvernement a autorisé l’entrée de l’aide mais uniquement à travers celui de Qamichli, dans le nord-est du pays, le seul poste-frontière avec la Turquie encore son contrôle.

Les huit autres postes-frontières avec la Turquie sont aux mains des jihadistes ou des rebelles, qui ont pris récemment celui de Kassab, dans l'ouest. «Le refus arbitraire de la Syrie d'accepter l'usage des postes-frontières contrôlés par l'opposition condamne des centaines de milliers de Syrie à la privation et aux maladies», a-t-il ajouté.

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