Les premiers mariages homosexuels seront célébrés aussitôt après minuit vendredi et tout le week-end au pays de Galles et en Angleterre, où des drapeaux arc-en-ciel flotteront à Londres sur les bâtiments ministériels pour fêter l'entrée en vigueur d'une «loi d'égalité» très attendue.
Cette réforme, à laquelle les défenseurs des droits homosexuels sont très attachés, est avant tout symbolique, les couples homosexuels bénéficiant déjà des mêmes droits parentaux que les couples hétérosexuels : ils peuvent adopter, recourir à la procréation médicalement assistée et à une mère porteuse, pourvu qu’elle ne soit pas rémunérée. Ils peuvent également s’unir depuis 2005 dans le cadre d’un partenariat civil.
68% des Britanniques favorables à la réforme
«Nous ne voulions pas nous marier tant qu'il ne s'agissait pas d'une union équivalente à celle que ma mère et mon père, ou d'autres hommes et femmes, ont partagée», a déclaré Teresa Millward, 37 ans, qui épouse samedi dans le Yorkshire (nord de l'Angleterre) sa compagne depuis onze ans.
Contrairement à la France, où d’immenses manifestations se sont succédé contre le mariage pour tous, le projet de loi britannique, approuvé en juillet 2013 au Parlement, n’a suscité quasiment aucun remous dans l’opinion publique, majoritairement favorable à la réforme.
Un sondage, publié vendredi et réalisé pour BBC Radio 5 auprès de 1 007 Britanniques, montre néanmoins que 22% des sondés refuseraient une invitation à un mariage gay, même si 68% sont favorables à cette réforme. Il suggè