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Analyse

«Sangaris» sans grand renfort européen

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Bruxelles a donné hier son feu vert à «Eufor-RCA», mission plus modeste que ce qu’espérait Paris.
publié le 1er avril 2014 à 19h16

Après des semaines de tergiversations, l’Union européenne est enfin prête à s’impliquer militairement en République centrafricaine (RCA). Mais pour y faire quoi ? Voulue par Paris qui, malgré la présence des forces africaines, se sent bien seul depuis le lancement de l’opération «Sangaris» début décembre, la mission baptisée «Eufor-RCA» disposera de moyens limités. Son objectif le sera tout autant : la sécurisation de l’aéroport de Bangui - un lieu stratégique mais pour le moins circonscrit.

Avions. A l'issue d'ultimes tractations visant à arracher de nouvelles contributions, le feu vert pour le lancement de l'opération a été donné hier, à Bruxelles, à la veille d'un sommet réunissant près de 80 dirigeants européens et africains. La mise à disposition par Berlin de deux avions de transport stratégique (des Antonov) a permis de débloquer la situation. En revanche, les contributions en termes de troupes restent modestes : à ce jour, la force européenne compte environ 500 hommes sur le millier évoqué initialement. Un seuil pourtant jugé suffisant par le chef militaire de l'opération, le général français Philippe Pontiès, pour lancer l'opération. En espérant une montée en puissance par la suite.

Mais, dans ce domaine, c'est encore la France qui porte le bébé à bout de bras. La «nation cadre» (celle qui constitue l'ossature de la mission) a dû augmenter sa propre contribution pour atteindre l'étiage des 500. «On est obligé de franciser une