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Des milliards détournés, l’ex-chef du KGB chinois destitué

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Une affaire de corruption aux montants astronomiques a conduit à l’arrestation de 300 personnes, éliminant ainsi un rival du Président.
L'ancien chef de la police politique Zhou Yongkang, en mars 2012 à Pékin. (Photo Jason Lee. Reuters)
publié le 2 avril 2014 à 18h06

C'est assurément la plus importante purge politique pour corruption de l'histoire de la République populaire de Chine. Mais c'est aussi l'une des plus incroyables saisies de biens mal acquis jamais vue. L'éviction de l'ancien chef du KGB chinois Zhou Yongkang (Libération du 1er mars 2014), accusé de corruption par le Parti, a jusqu'alors conduit à l'incarcération de 300 membres de son vaste réseau, principalement des fonctionnaires, et à la saisie de biens d'une valeur de 90 milliards de yuans (10,5 milliards d'euros), a annoncé dimanche l'agence Reuters.

Ce montant astronomique équivaut au budget de pays comme la Lituanie ou l'Uruguay, ou encore à la valeur de plus d'une centaine d'avions long-courriers Airbus. Le considérable magot est réparti sous forme de comptes en banque (4,3 milliards d'euros), actions et bons du trésor chinois et étrangers (6 milliards), 300 appartements et villas, 60 véhicules et divers tableaux de maître et œuvres d'art. Reuters appuie ces révélations sur des «sources concordantes» chinoises. Elles auraient été mises au courant via une réunion d'information secrète du Parti communiste. Si elles s'avèrent exactes, elles sont de nature à provoquer un séisme en Chine, et il est fort probable que Pékin se garde de divulguer l'ampleur de ces montants colossaux.

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