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Libération

Recrudescence de la violence en Irak

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Jihad. Plus de 40 insurgés ont été tués jeudi, dans l’une des attaques qui rythment le quotidien du pays.
Le site d'une attaque à la bombe, le 14 janvier à Bagdad. (Photo Ahmad Al-Rubaye. AFP)
publié le 3 avril 2014 à 19h56

La tragédie syrienne fait oublier que la guerre civile continue de s’amplifier dans l’Irak voisin, où l’armée aurait tué plus de 40 insurgés sunnites lors d’une attaque contre un camp militaire dans la ville de Youssoufia, au sud-ouest de Bagdad. Selon le ministère de l’Intérieur, qui a fourni ces chiffres qu’il a été impossible de vérifier, l’attaque a été menée par des combattants du groupe jihadiste de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), une formation qui professe une idéologie voisine de celle d’Al-Qaeda et qui est aussi largement implantée en Syrie, où elle affronte à la fois le régime de Bachar al-Assad et les autres formations rebelles. Ses militants auraient été tués en tentant de s’infiltrer dans une base de l’armée irakienne. L’EIIL a subi récemment une série de revers en Syrie et son assaut sur Youssoufia fait songer à une fuite en avant.

Ces affrontements surviennent quelques jours après des combats à l’ouest de Bagdad, suscitant des craintes de voir les insurgés étendre leur champ d’action autour de la capitale. Le nord de l’Irak a aussi été touché jeudi par des violences. Quatre soldats ont été tués et douze personnes blessées dans l’explosion d’une voiture piégée près de Touz Khourmatou, selon, cette fois, les autorités locales. Les violences qui secouent l’Irak depuis l’invasion américaine de 2003 ont augmenté ces derniers mois, atteignant le niveau de 2008, lorsque le pays sortait difficilement d’une quasi-guerre civile opposant sunnites et chiites.