Le camp du président Abdelaziz Bouteflika a annulé samedi un meeting électoral en Kabylie, dans le cadre de la présidentielle du 17 avril, en raison de violences, a annoncé le directeur de campagne Abdelmalek Sellal sur la chaine En-Nahar TV.
Une équipe de cinq personnes de cette chaîne privée, qui soutient le président Bouteflika, a été agressée et quatre de ses journalistes ont été blessés, dont un grièvement, a déclaré à l’AFP son directeur, Anis Rahmani.
«J'ai annulé ce meeting pour préserver la sécurité, ni plus ni moins, a déclaré Abdelmalek Sellal, qui a démissionné de son poste de Premier ministre pour diriger la campagne de Bouteflika. Vous constatez par vous-mêmes la conception qu'ont certains de la démocratie. Nous sommes contre la violence et contre l'extrémisme. L'extrémisme ne passera pas dans ce pays.»
Anis Rahmani a pour sa part mis en cause directement des partisans du candidat Ali Benflis. «C'est un dérapage dangereux venant d'un candidat bien précis. Nous lui demandons de dénoncer la violence et la terreur comme moyen d'accéder à El Mouradia», le quartier d'Alger où se trouve le palais présidentiel, a-t-il dit.
Des témoins ont rapporté à l’AFP qu’environ 250 personnes scandant des slogans hostiles à un quatrième mandat de Bouteflika s’étaient rassemblées devant la Maison de la culture de Béjaïa, où Abdelmalek Sellal devait animer un meeting. Béjaïa se trouve en Kabylie, une région traditionnellement frondeuse.
Une partie de la foule e