Deux prêtres italiens et une religieuse canadienne ont été enlevés dans la nuit de vendredi à samedi par des hommes armés dans l'extrême-nord du Cameroun, où une famille française et un prêtre français avaient été kidnappés et relâchés en 2013, a-t-on appris de sources concordantes.
Selon le ministère italien des Affaires étrangères, les deux prêtres, Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri, sont originaires de Vicence, dans le nord du pays.
Selon le père Henri Djonyang, vicaire général du diocèse camerounais de Maroua-Mokolo, joint par l’AFP, les religieux ont été enlevés dans leur paroisse de Tchère (extrême-nord du Cameroun), à une vingtaine de kilomètres de Maroua (800 km au nord de Yaoundé), la capitale de la province de l’Extrême-nord.
L'enlèvement des deux prêtres et de la religieuse n'avait pas été revendiqué samedi matin, mais le père Djonyang a mis en cause le groupe islamiste nigérian Boko Haram, actif dans la zone frontalière entre le Cameroun et le Nigeria. «Ce sont eux (les Boko Haram) qui l'ont fait», a accusé le vicaire général.
Boko Haram avait déjà revendiqué les enlèvements en 2013 dans cette même région du prêtre français Georges Vandenbeusch et de la famille Moulin-Fournier, qui avaient ensuite été relâchés.
Zone dangereuse
A la suite de ces enlèvements, Paris avait demandé à ses ressortissants établis dans la région − jusqu’alors une des principales dest