De Kaboul à Kandahar, les Afghans ont voté samedi en nombre et sans incident majeur, malgré les menaces d’attaques des rebelles talibans, pour désigner le successeur du président Hamid Karzaï à quelques mois du retrait de l’Otan.
Cette toute première passation de pouvoir d’un président afghan démocratiquement élu à un autre est considérée comme un test majeur pour un pays appelé à prouver sa stabilité une fois que les forces de la coalition l’auront quitté en fin d’année.
Les quelque 6 000 bureaux de vote disséminés à travers le pays ont commencé à fermer à 17 heures (12 h 30 en France), a annoncé la Commission électorale indépendante (IEC), chargée d’organiser le scrutin et de veiller à son bon déroulement. Certains bureaux restaient toutefois ouverts le temps que les électeurs présents dans les files d’attente puissent voter.
Les résultats préliminaires de ce premier tour seront connus le 24 avril, avant un possible deuxième tour le 28 mai.
A Kaboul comme dans les autres grandes villes du pays, Jalalabad (est), Kandahar (sud) et Hérat (ouest), les Afghans se sont déplacés en nombre pour voter, contribuant peut-être à écarter l'une des principales menaces qui pesait sur ce scrutin: l'abstention. «La participation a été, fort heureusement, incroyablement importante», a affirmé Ziaulhaq Amarkhil, un responsable de l'IEC, sans toutefois fournir de chiffres précis. Un grand nombre de personnes, hommes et femmes, ont pris part au scrutin. C'est une très grande réussite