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En Afghanistan, une présidentielle imparfaite mais «moins frauduleuse» qu'en 2009

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Plusieurs candidats ont dénoncé des fraudes après le premier tour de la présidentielle samedi, mais la Commission électorale estime que les plaintes sont peu étayées.
Une immense file d'Afghans s'étire devant le bureau de vote installé près de la mosquée d'Hérat, en Afghanistan, samedi. (Photo Aref Karimi. AFP)
par AFP
publié le 7 avril 2014 à 17h03

L'élection du successeur au président afghan Hamid Karzaï semble a priori «moins frauduleuse» que la dernière présidentielle, en 2009, a affirmé lundi la commission des plaintes électorales à propos d'un scrutin crucial pour la transition démocratique dans le pays. De Kaboul à Kandahar, environ sept millions d'électeurs ont défié les menaces talibanes et les intempéries samedi pour le premier tour de la présidentielle afghane.

De nombreux analystes et observateurs craignaient la répétition du scrutin de 2009 endeuillé par les attentats des rebelles talibans et entaché de fraudes massives. La Commission a indiqué lundi avoir reçu 122 plaintes contre les candidats à la présidence, tout en soutenant que le scrutin semblait plus transparent que celui de 2009.

«Nous pensons que ce scrutin a été moins frauduleux que le dernier», a déclaré Abdul Satar Saadat, le chef de la Commission des plaintes électorales (ECC), organisme chargé d'enquêter sur les allégations de fraudes. «Problèmes», «irrégularités» voire «fraudes graves» : les trois favoris à cette joute électorale, Zalmai Rassoul, un proche du président sortant, l'économiste Ashraf Ghani et l'opposant Abdullah Abdullah ont relativisé depuis le succès du scrutin. Abdullah