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Commémorations au Rwanda : Kagame attaque la France

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La tension entre Kigali et Paris à l'occasion du 20e anniversaire du génocide, marque un coup d’arrêt à la normalisation des relations entre les deux pays. Par le biais d'un communiqué, l'Elysée tente d'apaiser les tensions.
Le président rwandais Paul Kagame, lors des cérémonies officielles du 20e anniversaire du genocide rwandais, le 7 avril 2014, à Kigali. (Photo Simon Maina. AFP)
par AFP
publié le 7 avril 2014 à 10h16
(mis à jour le 7 avril 2014 à 16h55)

Les commémorations du 20e anniversaire du génocide rwandais ont débuté à Kigali lundi, alors que la France et le Rwanda sont en froid depuis quelques jours. La cérémonie officielle s’est ouverte sur une intervention du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Les Nations-Unies ressentent toujours, vingt ans après, la «honte» de n’avoir pas pu empêcher le génocide de 1994 au Rwanda, a-t-il indiqué. Relevant le «courage remarquable» de membres de l’ONU au Rwanda à l’époque, il a ajouté : «Nous aurions pu faire beaucoup plus. Nous aurions dû faire beaucoup plus. Les Casques bleus ont été retirés du Rwanda au moment où l’on en avait le plus besoin (...) En l’espace d’une génération, la honte ne s’est pas effacée».

Pendant ces cérémonies, le président rwandais Paul Kagame s'en est pris de façon à peine voilée à la France sur son rôle toujours controversé durant les massacres. «Aucun pays n'est assez puissant, même s'il pense l'être, pour changer les faits», a-t-il déclaré en anglais avant de lancer, en français, «après tout, les faits sont têtus», déclenchant les acclamations des 30 000 spectateurs rassemblés au Stade Amaharo de la capitale rwandaise.

De son côté, la France a tenté l'apaisement en déclarant s'associer «au peuple rwandais pour honorer la mémoire de toutes les victimes du génocide». «Le 7 avril 1994 s'ouvrait l'une des pages les plus sombres de l'Histoire internationale», souligne l'Elysée, qui rappelle qu'«au Rwan