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Libération

Soldats et villageois côte à côte

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En nombre insuffisant à Vesele, près de Kharkiv, les soldats ukrainiens sont à quelques kilomètres des troupes russes, de l’autre côté de la frontière.
publié le 8 avril 2014 à 19h06

«Les habitants sont très cordiaux, ça aide à passer le temps…» soupire le jeune soldat ukrainien de garde au milieu d'une dizaine de véhicules blindés légers, stationnés au centre du village de Vesele, à 35 km au nord-est de Kharkiv, la seconde ville d'Ukraine. Autour de lui, sous un timide soleil de printemps, ses camarades s'affairent à l'entretien du matériel, notamment à réparer un des blindés encore plus mal en point que les autres. «Tout fonctionne, et c'est tout ce que je peux dire», intervient le commandant, coupant court à toute conversation. «Les premiers journalistes qui ont visité les bases après que la menace d'une invasion russe est devenue sérieuse ont fait état d'infrastructures vieillottes, d'un équipement délabré, et d'un très bas moral des troupes», explique Nataliya Zoubar, une militante civique de Kharkiv, très active dans les protestations de l'EuroMaidan local racontant que «les villageois se sont mobilisés pour apporter nourriture et vêtements».

Prévention. A une dizaine de kilomètres du village s'étend la région russe de Belgorod, de l'autre côté d'une ligne frontière qui n'est, à de nombreux endroits, même pas indiquée. Selon les experts militaires, entre 20 000 et 50 000 soldats de la Fédération de Russie y seraient massés. Le 2 mars, le Conseil fédéral russe a confié à Vladimir Poutine le pouvoir de décider seul d'une intervention militaire en Ukraine. Dans le contexte de l'