Deuxième puissance économique de la planète depuis deux ans, la Chine populaire pourrait devenir la première en 2030. «L'Asie, en terme de puissance globale, par la taille de sa population, de son PNB, de son budget militaire, de ses investissements technologiques aura dépassé l'Amérique du Nord et l'Europe ensemble, prédit le dernier rapport du National Intelligence Council des Etats-Unis. La taille de l'économie chinoise aura quant à elle sans doute dépassé celle des Etats-Unis quelques années avant 2030.» Cela, même si le Produit national brut (PNB) moyen par habitant des Chinois demeurera bas, à un niveau peu comparable avec celui des pays développés. La Banque mondiale voit, elle aussi, l'économie chinoise au premier rang mondial dans seize ans.
Mais Pékin devra, pour y parvenir, «déjouer le piège des pays à revenu moyen» - ce fameux «middle-income trap» qui condamne les économies de la plupart des pays en développement à un état de stagnation permanent, faute d'innovation.
Dans un ouvrage intitulé China 2030, l'économiste chinois Hu Angang pronostique, quant à lui, que le PNB de son pays, qui atteint à l'heure actuelle la moitié de celui des Etats-Unis, en représentera «le double» en 2030.
Éveillé. Si cette prophétie audacieuse se réalisait, le monde serait alors dominé par une superpuissance-dictature à parti unique. D'où la question : ce pouvoir, qui s'est toujours montré violent