Quelque 5 000 policiers supplémentaires patrouillent dans les rues de la province de Buenos Aires après l’instauration, en début de semaine, d’un «état d’urgence sécuritaire» dans cette région en périphérie de la capitale, la ville la plus peuplée du pays. D’autres mesures, comme la décentralisation du numéro d’appel d’urgence ou la pose de caméras de vidéosurveillance dans les bus, sont également prévues. Au total, près de 70 millions d’euros seront dépensés pour ce «package» ultrasécuritaire. Après une série de vols et de crimes, c’est l’attaque particulièrement violente d’une banque qui a décidé le gouverneur de Buenos Aires, Daniel Scioli, proche de la présidente Cristina Kirchner et possible candidat à sa succession, à prendre ces mesures. Selon la police, 57 personnes ont été tuées à bout portant à l’entrée ou à l’intérieur de leur domicile lors de vols à Buenos Aires et dans sa proche banlieue depuis le début de l’année, un chiffre en légère hausse par rapport à 2013 (161 tués sur toute l’année). L’Argentine reste toutefois, selon l’ONU, le troisième pays le plus sûr d’Amérique latine, après le Chili et Cuba.
Beaucoup d'Argentins, qui déplorent en cette fin de mandat difficile pour Kirchner une «absence de l'Etat et de justice», sont parfois excédés… au point que ces trois dernières semaines, la presse a rendu compte d'une dizaine de lynchages de voleurs à la tire. A Rosario, au nord de Buenos Aires, un petit délinquant de 18 ans est mort après avoir été agres