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Libération
Récit

L’ingouvernable Libye reste sans tête

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A peine nommé, le Premier ministre a démissionné après avoir échappé à un attentat.
Des membres d'une milice armée à Benghazi le 18 février. (Photo Esam Al-Fetori. Reuters)
publié le 13 avril 2014 à 22h36
(mis à jour le 14 avril 2014 à 10h46)

La crise politique qui mine la Libye depuis la chute de l'ancien leader Muammar al-Kadhafi, en octobre 2011, s'approfondit encore. Quatre jours seulement après avoir été chargé par le Parlement de former un nouveau gouvernement, le Premier ministre libyen, Abdallah al-Theni, a annoncé hier qu'il jetait l'éponge. Dénonçant dans un communiqué une «attaque traître» contre lui et sa famille, il a récusé sa confirmation par le Parlement comme chef du gouvernement. Abdallah al-Theni a néanmoins assuré qu'il continuerait à gérer les affaires courantes jusqu'à la nomination d'un «nouveau» nouveau Premier ministre.

Pétrole. Abdallah al-Theni avait en effet été nommé par le Parlement après le limogeage, le 11 mars, d'Ali Zeidan, auquel les députés reprochaient son impuissance à rétablir l'autorité du gouvernement sur plusieurs ports vitaux pour l'exportation du pétrole. Zeidan, qui avait lui-même été brièvement enlevé l'an dernier, s'est réfugié en Europe depuis son éviction. Hier, son désormais ex-successeur a expliqué son renoncement en ces termes : «Je n'accepte pas que les Libyens s'entre-tuent à cause de ce poste» de Premier ministre, ajoutant que l'attaque dont il a été la cible avait terrorisé les habitants d'un quartier résidentiel, mettant «la vie de certains d'entre eux en danger». Selon l'Agence France-Presse, cet attentat a eu lieu sur la route de l'aéroport sans faire de victime.

Alors que le Parlement est aff