Pour la première fois depuis que les pro-russes ont commencé à s’emparer de locaux administratifs ou de commissariats dans l’est de l’Ukraine, il y a eu des tirs et des victimes. Dans la petite ville de Slaviansk, où la patience des autorités de Kiev est de plus en plus mise à l’épreuve, elles ont décidé hier de reprendre par la force ce qui leur avait été soustrait de la même manière samedi.
Milices. C'est par Facebook que le ministre ukrainien de l'Intérieur, Arsen Avakov, a demandé aux 100 000 habitants de la ville de rester chez eux et de ne pas approcher des fenêtres au moment où ses forces ont lancé une «opération antiterroriste». C'est de la même manière qu'il a ensuite informé le pays que l'opération, qui n'a pas atteint son objectif, avait fait un mort (un officier des services de sécurité), cinq blessés dans les rangs loyalistes et un nombre indéterminé de victimes parmi les insurgés.
Présentés comme des milices locales, des hommes bien équipés avaient pris la veille le contrôle des bâtiments de la police et des services de sécurité, avant d’établir des barrages dans divers points de la ville. Le même scénario s’était produit dans plusieurs localités de la région, notamment à Kramatorsk, où il semble qu’ils visaient un dépôt d’armes. Une vidéo de la prise du commissariat montre un groupe d’hommes masqués et cagoulés, sans insignes mais armés et au comportement très professionnel. Comme ces «petits hommes verts», en fait