L’Ukraine sera-t-elle l’échec historique de l’Union européenne ? Le symbole d’un fiasco diplomatique, politique et militaire : la riche Europe abandonnant à la Russie un peuple qui croyait à ses valeurs et voulait appartenir à l’Union. Comme une trahison de tout ce que l’Europe est censée symboliser et représenter.
A voir les événements qui se déroulent dans l’est de l’Ukraine, le coup de main sur la Crimée n’était qu’un avant-goût des convoitises de Poutine.
L’Europe laisse un pays proche - à moins de quatre heures d’avion de Bruxelles - se faire démembrer par la force des armes. Après la Géorgie, après la Crimée, l’armée et les services spéciaux russes, mal déguisés en «opposants russophones», ont violé les frontières d’un autre Etat souverain. Au mépris du droit international, ils installent leurs hommes sous couvert de la défense de minorités russes que personne ne menaçait. L’Europe, au moment de la crise des Sudètes, a connu ces arguments fallacieux et déjà a laissé faire avec les conséquences que l’on sait. Aujourd’hui encore, les néo-Munichois de l’Union conseillent l’apaisement aux Ukrainiens.
Les dirigeants européens brandissent tout juste la menace de sanctions ineffectives.
En d’autres termes, Poutine peut continuer à agir en toute impunité face aux tartarinades de Merkel, Hollande ou Cameron. Le dépeçage de l’Ukraine est une mauvaise nouvelle pour l’Europe, mais aussi pour tous les pays désormais à la merci d’un prédateur voisin, qui sait que la communauté des natio