Menu
Libération
Analyse

Le Cavaliere en bout de course

Article réservé aux abonnés
Condamné en août pour fraude fiscale, l’ancien président du Conseil entraîne son parti, Forza Italia, dans sa dégringolade.
Silvio Berlusconi le 4 août. L'ancien président du Conseil italien devrait commencer des travaux d'intérêt général dans un hospice. (Photo Alessandro Bianchi. Reuters)
par Eric Jozsef, Correspondant à Rome
publié le 14 avril 2014 à 18h06
(mis à jour le 15 avril 2014 à 10h14)

Son porte-parole historique a claqué la porte, son ancien bras droit vient de se faire pincer par la police et il risque lui-même, dans les prochains jours, d’être placé dans une maison de retraite pour s’occuper de personnes âgées. L’homme à qui tout réussissait - les affaires, la télé, le foot, la politique, sans évoquer ses aventures sexuelles - accumule aujourd’hui les casseroles, les déboires et les abandons.

Certes, ce n'est pas la première fois que Berlusconi connaît une traversée du désert. Cent fois enterré par la presse et ses adversaires, il est toujours parvenu, jusqu'à présent, à se relever. Mais, à 77 ans, il semble au crépuscule. En vertu de sa condamnation à un an de prison pour fraude fiscale en août, il devrait commencer à effectuer dans quelques jours des travaux d'intérêt général. Peut-être dans un hospice pour vieillards. Celui qui a perdu son titre de Cavaliere et dont on a retiré le passeport a proposé au tribunal de lui réserver un châtiment considéré comme moins humiliant. Ses avocats ont par exemple suggéré de construire un centre pour handicapés dans le parc de sa luxueuse villa d'Arcore. Berlusconi pourrait y «motiver» les patients. Les juges ne se sont pas encore prononcés.

Rupture.Même si, formellement, les travaux d'intérêt général ne devraient pas lui empêcher de poursuivre une activité politique, Silvio Berlusconi, déjà déchu de son mandat de sénateur, verra son champ d'action ultérieurement réduit