A chaque jour son lot de terreur au Nigeria, où la secte islamiste Boko Haram multiplie les actions sanglantes. Mardi, les autorités ont révélé qu’une centaine de jeunes filles avaient été enlevées dans la nuit par les islamistes dans leur lycée de l’Etat de Borno, dans le nord-est. Quelques heures auparavant, la capitale fédérale, Abuja, avait été frappée par l’attentat le plus meurtrier jamais commis dans cette zone, pourtant très surveillée. Attribuée à Boko Haram, l’attaque a fait au moins 72 morts et plus de 160 blessés, selon les autorités.
Le mouvement Boko Haram - qui signifie en substance «l'éducation occidentale est sacrilège» - est actif depuis le début des années 2000, principalement dans le nord-est et dans le centre du Nigeria. Il cible particulièrement les établissements scolaires, accusés d'être des propagandistes des valeurs occidentales jugées impies.
Il y a quelques semaines, le massacre d’étudiants pendant leur sommeil, dans un internat de l’Etat de Yobe, avait terrorisé les esprits. Mais Boko Haram n’hésite pas non plus à attaquer des casernes militaires.
Malgré la mort de son fondateur Mohamed Yusuf, tué par l’armée en 2009, le mouvement poursuit sa montée en puissance. Et la lutte tous azimuts décrétée et engagée par le pouvoir fédéral depuis mai se solde, dans les faits, par une explosion du nombre d’attaques menées par les islamistes. Selon Amnesty International, les violences attribuées à Boko Haram ont ainsi fait plus de 1 500 morts depuis le