Des centaines de personnes ont manifesté mercredi à Tunis pour dénoncer les verdicts cléments rendus par la justice militaire contre d'ex-responsables du régime de Ben Ali dans l'affaire des manifestants tués et blessés pendant la révolution de 2011. «Le peuple réclame justice pour les martyrs», «Quelle honte, quelle honte, les criminels sont dehors !», ont scandé les manifestants. Le cortège, en tête duquel se trouvaient des membres des familles des victimes ainsi que des blessés, dont certains en fauteuil roulant, ont défilé du tribunal militaire de Bab Saadoun, à Tunis, jusqu'au siège de l'Assemblée constituante dans le quartier du Bardo.
«Nous ne ferons plus confiance à la justice militaire», proclamait une grande affiche déployée près de l'Assemblée, tandis que de nombreux manifestants, certains les larmes aux yeux, brandissaient les photos de jeunes tués pendant la révolte contre le régime de Zine El Abidine Ben Ali, en exil depuis le 14 janvier 2011 en Arabie saoudite. «Je me fiche des verdicts de la justice. Je réclame vengeance pour le sang de mon fils», a dit Rabeh Sallouhi, le père d'un jeune homme tué à Menzel Bourguiba (nord).
Le tribunal militaire de Tunis a rendu samedi sa décision dans plusieurs affaires jugées en appel, dont celles des manifestants tués dans le Grand Tunis et à Sfax (est). L’ex-chef des brigades spéciales, Jalel Boudriga, a ainsi vu sa peine réduite de dix ans à trois ans de prison. L’ancien directeur de la