L’armée syrienne a lancé mardi une offensive pour prendre le centre de la ville de Homs, détenu par les rebelles depuis 2011. L’opération aurait commencé lundi avec le déploiement de renforts aux troupes de Bachar al-Assad déjà présentes, qui assiègent et bombardent la ville depuis près de deux ans.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a confirmé l'opération. La télévision syrienne indique que les forces loyalistes «ont remporté des succès importants dans le vieux Homs». Abou Bilal, un militant assiégé joint par l'AFP, confirme l'avancée des troupes : «Ils sont entrés dans l'une des zones assiégées, Wadi al-Sayeh, entre Jouret al-Chiyat et la vieille ville.» «C'est la première fois, ajoute-t-il, que le régime entre dans une zone assiégée depuis qu'il a pris Khaldiyé », un quartier de Homs conquis par l'armée syrienne en juillet 2013.

Selon les militants, environ 1 300 personnes, en majorité des combattants, seraient encore dans les zones contrôlées par les rebelles. Quelque 1 400 personnes avaient été évacuées de Homs, courant février, dans le cadre d'une opération humanitaire supervisée par l'ONU. Mais ces dernières semaines, ceux qui se rendent restent détenus par les forces loyalistes dans une ancienne école, à Homs. Talal al-Bazari, le gouverneur de la ville, a affirmé à l'AFP que «tous les jours, entre 10 et 25 hommes quittent [le vieux Homs assiégé] et rendent leurs armes.» Ces prisonniers craignent une détention illimi