
Olesya Zhukovskaya suit avec une extrême inquiétude les récents développements dans l'est de l'Ukraine. Le 20 février, au plus fort des affrontements sur le Maïdan, la jeune femme a échappé de peu à la mort. Cette infirmière de 21 ans originaire de Ternopil, dans l'ouest de l'Ukraine, était venue à Kiev quelques semaines auparavant pour s'engager comme bénévole dans le mouvement de contestation. Elle n'est alors pas spécialement militante ni politisée, elle cherche simplement à aider, avec ses moyens, la révolution en cours. Le 20 février, elle s'active auprès des blessés sur la place quand elle est à son tour touchée au cou par une balle tirée par un sniper. Se croyant mourir, elle a le réflexe de le tweeter : «Je meurs.»
Я вмираю
Olesya Zhukovskaja,were seriously wounded by sniper bullets.She was operated,but she is alive!|PR news <a href="https://twitter.com/search?q=%23Ukraine&src=hash">#Ukraine</a> <a href="https://twitter.com/search?q=%23Kyiv&src=hash">#Kyiv</a> <a href="http://t.co/HYS1SvMR6b">pic.twitter.com/HYS1SvMR6b</a>
«J'avais l'habitude de tweeter. Je me suis dit que c'était une façon de dire au revoir.» L'Ukraine est alors le sujet numéro 1 dans les médias étrangers et sur les réseaux, son tweet et sa photo font le tour de la Toile. Quelques heures plus tard, on apprend qu'elle a survécu. Elle le tweetera elle-même le lendemain matin : «Je suis vivante ! Merci à tous ceux qui m'ont soutenue et ont prié pour moi. Je suis encore à l'hôpital dans un état stable.»
«Maïdan, ce n’était pas seulement un mouvement pro-européen»
Olesya Zhukovskaya tire un bilan amer de la révolution. «Maïdan, ce n'était pas seulement un mouvement pro-européen. On s'est battus pour plusieurs objectifs : faire tomber le gouvernement, lutter contre la corruption, obtenir davantage de liberté et de démocratie. Aujou