Le scénario de la Crimée se répète en Ukraine de l'Est. Après les commandos aguerris venus de Russie, arrivent les volontaires et les déserteurs, bras armé de la rébellion contre Kiev. Même ceux qui préfèrent fermer les yeux - de peur de devoir appeler un chat un chat et une intervention en territoire étranger une intervention en territoire étranger - ont fini par les voir : un nombre indéfini de soldats russes a pénétré dans l'est de l'Ukraine et y a organisé un soulèvement. «Il est évident que Moscou soutient les groupes armés illégaux et que son intention est de créer une Ukraine fragmentée et dysfonctionnelle», tweetait hier matin le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt.
Quelles sont les preuves avancées par Kiev ?
Alors que les petites villes de l'est du pays tombent les unes après les autres dans les mains des pro-Russes, Kiev avance une série de documents - photos, écoutes téléphoniques et radio, comptes rendus d'interrogatoires - pour démontrer la présence de centaines de soldats russes sur le sol ukrainien. Le Premier ministre a notamment affirmé mardi que ces hommes appartenaient au 45e régiment aérien russe, basé près de Moscou. Vitali Naïda, un responsable du SBU (les services de sécurité ukrainiens) a rapporté hier que ses hommes avaient intercepté une conversation téléphonique indiquant que la Russie se préparait à envoyer des chars en cas d'incidents sanglants.
Le SBU avait également annonc