Moscou a-t-il finalement accepté de faire un geste en direction de la désescalade ? C’est ce qui semble émerger de la rencontre quadripartite Etats-Unis, Union européenne, Russie, Ukraine, qui s’est tenue hier dans un grand hôtel de Genève. Résumant le premier les conclusions du sommet, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, connu pour être un rude négociateur, a annoncé qu’un accord en ce sens prévoit le désarmement des groupes illégaux et l’évacuation des bâtiments occupés. Leurs membres, a-t-il dit, bénéficieront d’une amnistie. Selon lui, les quatre parties sont convenues de poursuivre leurs conversations dans différents formats. Et un rôle de médiation sera confié à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), un organisme européen habitué à contrôler les processus électoraux sur le continent européen, mais qui s’est aussi trouvé engagé dans des missions d’observation dans des zones de conflit, comme au Kosovo en 1998-1999, avant l’intervention de l’Otan.
Réagissant à l'accord, le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est félicité de la conclusion des discussions, tout en adressant un avertissement à Moscou : «Si nous ne voyons pas de progrès, alors nous n'aurons d'autre choix que d'imposer des sanctions.» Mais la Russie avait choisi le ton modéré hier, Sergueï Lavrov assurant à plusieurs reprises que Moscou «n'avait aucun désir d'envoyer ses troupes en Ukraine».
«FOUTAISES». On ava