Jeudi se déroulait la cinquième des neuf phases que comptent les élections législatives indiennes, qui s’étalent sur plus d’un mois, jusqu'au 12 mai. Le Karnataka, Etat du sud de 61 millions d’habitants, était appelé aux urnes. Reportage à Bangalore, sa capitale.
«Prends-moi en photo !» lance un homme à son épouse en lui tendant son portable. Celle-ci, vêtue d'un sari rouge, immortalise son mari qui brandit son pouce gauche teinté d'encre violette, signe qu'il a voté. Dans la cour de l'école primaire publique d'un quartier Est de Bangalore, les files d'attente se forment sagement devant les salles de classe, surmontées d'un fronton décoré des emblèmes de l'Inde, le paon, le tigre, un portrait du mahatma Gandhi.
Velou, chauffeur de taxi à la moustache épaisse, entre à son tour dans une des salles un peu délabrées. Une rangée d’employés assis derrière une table vérifient sa carte, le font signer, puis lui désignent la boîte de vote électronique cachée derrière un carton au fond de la pièce. Sur la console, les noms des 25 candidats de cette circonscription, avec pour chacun un bouton ainsi qu’un symbole, afin d’être reconnaissable pour les électeurs illettrés : un rickshaw, une robe de poupée, un stéthoscope, une sandale ou un chapeau de cow-boy… Velou, lui, choisira le lotus, qui représente le candidat du BJP, le Parti du peuple indien.
«Toute l’Inde veut Narendra Modi !»
Ce parti nationaliste hindou est le favori de ces législatives, les sondages prédisant sa victoire. «Le parti du Congrès, qui es