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Libération
Reportage

En Algérie, fraude annoncée, fraude à l'arrivée

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Déjà donné battu par Bouteflika alors que les résultats officiels de la présidentielle sont attendus ce vendredi, Ali Benflis promet de s'opposer à ce qu'il qualifie de «coup de force électoral».
Comptage des bulletins dans un bureau de vote d'Alger, le 17 avril. (Photo Patrick Baz. AFP)
publié le 18 avril 2014 à 7h48

Les feux d'artifice triomphalistes résonnent dans les environs du QG de Bouteflika, tout proche, tandis qu'Ali Benflis, son principal challenger, s'adresse aux journalistes rassemblés dans son siège de campagne pour une conférence de presse nocturne, ce jeudi soir à Alger. Avant même la proclamation des résultats de l'élection présidentielle, attendue ce vendredi, Benflis a dénonce «une opération de fraude à grande échelle», un «grand crime contre la nation». «Je ne saurais, sous aucune forme et en aucune circonstance, accepter les résultats qui découleraient de cette entreprise frauduleuse», conclut l'ancien Premier ministre de Bouteflika, promettant de s'opposer à ce «coup de force électoral» par «tous les moyens politiques pacifiques et toutes les voies légales», et appelant les Algériens à la «sérénité».

Voilà plusieurs semaines que Benflis et son staff remettaient en cause, par avance, l'intégrité du scrutin. «Ceux qui sont habitués à la fraude pensent qu'ils pourront reproduire le même scénario. Faux, la fraude est une ligne rouge. Je ne vais pas me taire», avertissait le candidat lors de son dernier meeting, dimanche. Pour se prémunir des abus, le challenger avait promis de déployer 60 000 «scrutateurs» à travers le pays, soit un peu plus que le nombre de bureaux.

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