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Libération
Récit

Dix mois de détention et le retour à l'air libre pour les ex-otages français

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Les journalistes Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin et Pierre Torres ont été libérés samedi après dix mois de détention en Syrie.
Edouard Elias, Didier François, Pierre Torres Henin à leur arrivée à Sanliurfa, en Turquie, samedi matin. (Capture d'écran d'images tournées par l'agence turque Dogan. AFP)
publié le 19 avril 2014 à 15h46
(mis à jour le 19 avril 2014 à 18h38)

Les douaniers turcs les ont d'abord pris pour des contrebandiers avant de remarquer leurs yeux bandés. Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres ont été retrouvés vendredi soir au poste frontière d'Akçakale, en Turquie. Un groupe syrien venait de les y déposer, après 10 mois de détention de l'autre côté de la frontière, en Syrie. «Je suis heureux d'être libre. C'est si bon de voir le ciel, de pouvoir marcher»,a déclaré Didier François à une télévision turque à la sortie de l'hôpital d'Akaçakale où les otages avaient été conduits par les autorités locales.

Les quatre journalistes français ont quitté le sol turc samedi vers 22 heures. Puis ont atterri dimanche matin sur la base militaire d’Evreux (Eure) pour une courte escale avant de rejoindre à bord d’un hélicoptère celle de Villacoublay, au sud de Paris, pour leur accueil officiel. Ils ont été accueillis vers 9 heures par le président François Hollande, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, leurs familles et de nombreux confrères.

Les quatre journalistes avaient été enlevés à deux semaines d’intervalle, en juin 2013. Didier François, grand reporter à Europe 1, et Edouard Elias, photographe, avaient été kidnappés à Marea, une petite ville située sur la route entre la frontière turque et Alep, la grande ville du nord. Les deux reporters venaient juste d’entrer en Syrie. Nicolas Hénin et Pierre Torres, deux journalistes indépendants, avaient, eux, été enlevés à Raqqa (nord). Ils étaien