La Russie a accusé lundi les autorités ukrainiennes pro-occidentales de violer l’accord de Genève censé mettre fin à l’escalade dans l’Est, en proie à une insurrection séparatiste, au moment où le vice-président américain arrivait à Kiev leur apporter son soutien. Joe Biden, qui s’est fortement impliqué dans la crise politique en Ukraine depuis son éclatement en novembre, a atterri dans un aéroport de Kiev vers 12h30. Après un salut de la main, il s’est engouffré dans une voiture qui l’a emmené.
Premier haut responsable américain à se rendre en Ukraine depuis la visite du secrétaire d’Etat John Kerry le 4 mars, il doit rencontrer mardi le président par intérim Olexandre Tourtchinov et le Premier ministre Arseni Iatseniouk. Joe Biden vient apporter le soutien de Washington quelques jours après la signature, jeudi, d’un compromis entre l’Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l’Union européenne, qui avait créé un espoir d’apaisement de la crise la plus grave depuis la Guerre froide entre Moscou et les Occidentaux. Le document prévoit notamment le désarmement des groupes armés illégaux et l’évacuation des bâtiments occupés dans les villes ukrainiennes, dans la capitale comme dans l’Est.
Mais les tensions, loin de retomber, sont encore montées d'un cran pendant le week-end pascal avec une fusillade meurtrière à Slaviansk, bastion des séparatistes qui ont demandé à Vladimir Poutine d'envoyer des troupes, et lundi une nouvelle charge de Moscou contre les autorités ukrainiennes. «