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Libération

La France a un plan contre les filières jihadistes syriennes

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Le gouvernement souhaite empêcher le départ de tout Français qui souhaiterait se joindre au jihad.
par AFP
publié le 22 avril 2014 à 22h24

Le gouvernement a dévoilé mardi les grandes lignes de son plan pour tenter de freiner le mouvement de départ vers la Syrie, des mesures pour «dissuader» et «punir» les candidats français au jihad, un phénomène difficile à enrayer.

Ce plan sera présenté mercredi en conseil des ministres, quelques jours après la libération, le week-end dernier, de quatre journalistes français otages en Syrie. Un des ex-otages, Nicolas Hénin, et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius ont évoqué le fait que certains geôliers parlaient bien français.

Le plan comporte une dizaine de mesures qui seront mises en oeuvre «dans les jours qui viennent», a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve sur France 2.

Parmi elles, la création d'un numéro vert et la mise en place d'une plateforme de signalement sur internet «à destination des familles qui constatent que leurs enfants sont en rupture», a-t-il expliqué. «Nous mobiliserons dans la foulée, immédiatement, les préfets qui parviendront sur les territoires à prendre contact avec ces familles.» «Nous sommes désireux de faire en sorte que ceux qui peuvent partir ne partent pas», a résumé Bernard Cazeneuve. A cet effet, pour les mineurs, les parents pourront s'opposer préalablement à un départ de leur enfant vers la Syrie ou un pays frontalier.

Pour les majeurs, «nous prenons des dispositions législatives (...) en versant l'identité de ces personnes qui sont susceptibles de partir (...) dans