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Libération
Récit

Mali : mort de l’otage français Rodriguez Leal

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Les jihadistes du Mujao ont annoncé hier le décès de l’homme kidnappé fin 2012.
Gilberto Rodriguez Leal, le 26 novembre 2012 dans une vidéo fournie par le mouvement jihadiste Mujao. (Photo AFP)
publié le 22 avril 2014 à 22h36

Les autorités françaises n’avaient plus guère de doute sur la mort de Gilberto Rodriguez Leal, dont elles étaient sans nouvelle depuis des mois. Au point de faire part, dimanche, de leur extrême pessimisme sur son sort, à l’occasion du retour sur le sol français des quatre journalistes retenus libérés par leurs ravisseurs en Syrie.

Hier soir, le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest), le groupe qui a revendiqué l'enlèvement, en novembre 2012, de ce routard retraité de 62 ans, a annoncé le décès de ce Français qui avait traversé le Mali durant son tour de l'Afrique. «Il est mort parce que la France est notre ennemie», a déclaré le groupe islamiste à l'Agence France-Presse. D'après une source proche du dossier, Rodriguez Leal prenait des médicaments pour traiter une maladie chronique. Plutôt qu'une exécution, il se pourrait donc qu'il soit décédé faute de soin, et ce depuis plusieurs semaines.

«Forfait». «La France fera tout pour connaître la vérité sur ce qui est arrivé à Gilberto Rodriguez Leal et elle ne laissera pas ce forfait impuni», a assuré François Hollande dans un communiqué. «Il y a tout lieu de penser que notre compatriote est décédé depuis plusieurs semaines du fait des conditions de sa détention», a précisé le Président.

Auparavant, le ministère des Affaires étrangères entérinait prudemment la nouvelle de sa mort : «Nous avions, depuis plusieurs mois, beaucoup de raison