Il s’en est fallu de peu pour qu’Abdel Fatah al-Sissi ne se retrouve seul en lice. Il aurait alors été compliqué d’expliquer que l’élection présidentielle était bien libre et démocratique. La candidature de Hamdine Sabahi, leader du Courant populaire, sauve ce qu’il reste des apparences. Deux candidats donc, et pas un de plus, pour le scrutin des 26 et 27 mai. En 2012, une douzaine de personnalités avaient participé au premier tour de la présidentielle. Sabahi avait créé la surprise en arrivant troisième, avec 20% des voix.
Dimanche, après la clôture du dépôt des candidatures, la commission électorale a annoncé qu’Al-Sissi avait recueilli les signatures de 189 000 citoyens - sa campagne parle de 500 000 - à travers le pays. Son unique rival a finalement réussi à en rassembler 31 000.
Répression. Deux autres personnalités avaient récemment annoncé leur intention de rejoindre la course : Mortada Mansour, président d'un club de football et avocat controversé qui prévoyait notamment d'interdire toute manifestation pendant un an, et Bouthaina Kamel, animatrice télé. Tous deux ont finalement renoncé.
Les Frères musulmans, à la tête de l'Etat il y a moins d'un an, n'auront pas de représentant. Considérés comme des «terroristes» par le pouvoir en place, ils sont soumis à une implacable répression depuis la destitution de Mohamed Morsi, le 3 juillet. Plus de 16 000 personnes, dont une majorité d'islamistes, sont toujours incarcérées.
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