Des milliers de personnes, portant parfois un linceul, ont exprimé leur colère jeudi sur le site du Rana Plaza, un an après l'effondrement du complexe textile, demandant une aide accrue pour les victimes de la pire catastrophe industrielle du Bangladesh.
«Nous voulons une indemnisation», «la mort pour les coupables», ont crié les manifestants parmi lesquels des blessés et des proches d'ouvriers tués qui transportaient des fleurs et des couronnes en se dirigeant vers les ruines du site.
Les familles de 140 ouvriers toujours portés disparus se sont jointes au mouvement, demandant l’aide du gouvernement pour retrouver les corps. Des enfants se trouvaient dans le cortège, tenant des photos de leur mère disparue.
«Je veux le corps de ma fille. J'aurai ainsi une petite consolation», déclare Minu Begum en pleurs, tenant la photo de sa fille Sumi qui travaillait dans l'un des ateliers du site.
Les ONG et syndicats ont commémoré l’événement en dénonçant l’attitude des 29 chaînes de distribution, dont l’espagnol Mango et l’italien Benetton, soupçonnées d’avoir sous-traité leur production à un moment ou à un autre aux fabricants du Rana Plaza.
«Ces marques abandonnent les ouvriers une deuxième fois», a écrit Ineke Zeldenrust, de l'organisation Clean Clothes Campaign dans un communiqué. «Ils ne se sont pas préocc