Gel des négociations de paix et sanctions économiques contre l’Autorité palestinienne (AP). C’est la décision prise hier, au terme de sept heures de discussions animées, par le cabinet israélien de la Politique et de la Sécurité convoqué par Benyamin Nétanyahou pour décider de la nouvelle stratégie du pays face à l’accord de réconciliation conclu la veille entre les frères ennemis du Fatah et le Hamas.
Certes, le Premier ministre israélien était informé de la reprise des tractations entre les deux organisations antagonistes, mais il a été surpris par la rapidité avec laquelle elles ont annoncé leur «union nationale». Il a donc réagi au quart de tour en convoquant ses principaux ministres et en exigeant qu'ils marquent le mécontentement de l'Etat hébreu par une mesure spectaculaire. Les commentateurs israéliens ne croient pas, cependant, que la «punition» infligée à l'AP par les neuf membres du cabinet restreint durera longtemps. «C'est de la gesticulation destinée au public israélien, estime le chroniqueur politique Amir Segal. Lorsque les Américains sonneront la fin de la récréation, Nétanyahou autorisera la reprise des contacts avec l'AP.»
Ce moment pourrait arriver plus vite que prévu car, à Jérusalem comme à Ramallah, personne ne croît sérieusement que l'accord entre le Fatah et le Hamas tiendra la route. Parce que les deux parties ne sont d'accord sur rien, à commencer par la reconnaissance du droit à l'existence d'Israël, que le Hamas