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Se raser la tête, nouvel acte politique en Iran

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Depuis quelques jours, des hommes et des femmes ont pris leur tondeuse par solidarité avec les prisonniers politiques de la prison d'Evin, passés à tabac.
L'une des photos postées ce jeudi sur la page Facebook «Solidarité avec les prisonniers de la section 350 de la prison d'Evin».
publié le 24 avril 2014 à 12h30

Depuis quelques jours, ils sont plusieurs, en Iran et ailleurs, à s’être rasé les cheveux. Un acte politique par solidarité avec les détenus de la prison d’Evin, dans le nord de Téhéran.

Il y a une semaine, le 17 avril, des détenus y ont été violemment frappés et malmenés. Selon le site d'opposition Kaleme, qui a récolté des témoignages de prisonniers, le tabassage s'est produit lors d'une fouille des cellules de la section 350 de la prison, l'aile où sont incarcérés les prisonniers d'opinion (journalistes, avocats, opposants…). Amnesty International a fait état d'une trentaine de blessés, dont quatre hospitalisés, les côtes brisées. Les autorités nient les coups et parlent d'une simple inspection de routine à la recherche de téléphones portables et tablettes.

Peu après, des détenus sont apparus au parloir de la prison le crâne rasé, tel l’avocat des droits de l’homme Abdolfatah Soltani, dont la photo a été postée sur les réseaux sociaux.

Par solidarité et en signe de protestation, des hommes et des femmes se sont rasé la tête, en Iran et à l'extérieur du pays, et ont posté leur photo sur Facebook. Le mot-clé utilisé, #Sarfaraaz, signifie «fier» en persan.

«Pour moi, comme pour tous ceux qui ont participé à cette campagne, il est indispensable que les gens lambda, ceux qui ne suivent pas tout ce qu'il se passe sur les réseaux sociaux,