Après le dimanche de Pâques, celui des papes. A sept jours d’intervalle et après l’afflux exceptionnel de pèlerins pour les cérémonies finales de la semaine sainte, Rome s’apprête à vivre dimanche un second tsunami de fidèles à l’occasion d’une canonisation gigantesque et inédite, celle de Jean Paul II et Jean XXIII.
Les autorités vont jusqu’à évoquer de 1 à 3 millions de personnes. Il faut dire que si Benoît XVI - pape émérite - répond, comme c’est prévu, à l’invitation de son successeur François, les catholiques auront l’occasion de fêter sur la place Saint-Pierre quatre souverains pontifes. Un événement sans précédent voulu par la nouvelle star mondiale François pour inscrire dans le «registre céleste» le «bon pape» Roncalli et «l’athlète de Dieu» Wojtyla, lesquels, en matière de popularité dans les chapelles et leurs environs n’avaient pas attendu la sainteté pour flirter avec les sommets.
Anévrisme. Pour le coup, les chiffres de la double canonisation s'apparentent à ceux d'un péplum : 4 000 cars attendus, notamment en provenance de Pologne, 2 500 volontaires, 77 ambulances, près de 1 000 toilettes chimiques, 93 délégations étrangères dont le Premier ministre français, Manuels Valls, 24 chefs d'Etats et de têtes couronnées plus tout l'appareil d'Etat du Vatican, 150 cardinaux, 1 000 évêques et 6 000 prêtres. Le tout pour 10 millions d'euros couverts par la mairie de Rome avec la généreuse contribution du Saint-Siège à hauteur de 500 0