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Libération

L'armée canadienne va faire la lumière sur les agressions sexuelles

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Selon un magazine canadien, une femme soldat sur 10 a été agressée sexuellement au cours de sa carrière militaire.
par AFP
publié le 25 avril 2014 à 20h24

L’armée canadienne, mise en cause pour son silence ou sa clémence dans de trop nombreux cas d’agressions sexuelles dans ses rangs, va procéder à un audit. La moyenne des plaintes déposées par des membres des forces armées canadiennes pour agression sexuelle est d’une tous les deux jours. Officiellement 178 plaintes par an en moyenne ont été déposées entre 2002 et 2012.

Publiée vendredi sous le titre Crimes sexuels, le cancer qui ronge l'armée canadienne, une grande enquête du magazine d'informations L'Actualité a déclenché la polémique au Canada. «J'ai été profondément fâché d'être mis au fait de ces allégations d'agressions sexuelles au sein des forces armées», a déclaré Rob Nicholson, ministre de la Défense, en demandant «au Chef d'État-major de la Défense de tirer cette affaire au clair».

Selon le magazine, qui a eu accès à des documents sensibles, un sondage réalisé par l’armée auprès de plus de 2 200 de ses membres montre qu’une femme soldat sur 10 a été victime d’agression sexuelle au cours de l’année 2012.

Quelque 1 780 agressions sexuelles par an dans l'armée

Derrière les chiffres officiels des plaintes, la réalité est toute autre puisque moins d’une agression sur 10 serait réellement rapportée à la police militaire. Il y aurait ainsi chaque année 1 780 cas d’agressions sexuelles dans l’armée, un chiffre inquiétant de cinq par jour en moyenne, selon l’hebdomadaire qui cite les chiffres de Statistique Canada.

«C'est énorme», et beaucoup d'indicateurs signalent «que les choses n