La sortie vers la mer de la Bolivie via le Chili «est fermée à jamais», a assuré vendredi le ministre chilien des Affaires étrangères, Heraldo Muñoz, alors que son voisin a saisi le tribunal de La Haye pour obtenir un accès à l'océan. «La Bolivie demande [à la Cour internationale de justice, CIJ] que le Chili soit contraint de négocier un accès maritime souverain, c'est-à-dire une cession de territoire», a affirmé sur la chaîne CNN Chili Heraldo Muñoz.
Interrogé pour savoir si l'accès à la mer réclamé par La Paz était refusé aujourd'hui ou à jamais, il a répondu qu'il était «fermé à jamais, ceci est la position du Chili. […] On ne devrait jamais dire "jamais", mais la position du Chili aujourd'hui, et c'est ainsi depuis longtemps, est que la Bolivie n'a aucun droit» à une sortie vers la mer, a-t-il insisté. Il a précisé que la demande bolivienne devant la Cour internationale de justice ne concernait pas une cession de territoire proprement dite, mais une obligation de négocier.
Le président bolivien, Evo Morales, a remis le 15 avril à la CIJ une demande d'accès souverain à l'océan Pacifique, dont il a été privé à l'issue d'une guerre avec le Chili à la fin du XIXe siècle. La Bolivie avait perdu 120 000 km2 de territoire et 400 km de côte à l'issue de la guerre du Pacifique (1879-1883) contre le Chili.
Plus de relations diplomatiques depuis 1978
Après de nombreuses tentatives de négociations infructueuses avec Santiago, La Paz a finalement déposé en avril