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Libération

Les Etats-Unis passent à la sanction supérieure

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Washington et Bruxelles doivent annoncer aujourd’hui de nouvelles mesures, mais l’Europe apparaît divisée.
publié le 27 avril 2014 à 19h16

Face aux bruits de botte à la frontière ukraino-russe où Moscou a massé quelque 40 000 soldats, les Occidentaux ne peuvent rester sans réagir. Les signes de tension sont toujours plus évidents, alors que les séparatistes prorusses se sont emparés hier du siège de la télévision à Donetsk. A Sloviansk, ils détenaient toujours dans la soirée treize observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) retenus en otage depuis vendredi (lire page suivante) et Kiev a dénoncé au moins sept violations de son espace aérien par des avions militaires russes. L'accord de «désescalade», passé à Genève le 17 avril entre les ministres des Affaires étrangères américain, russe, européen et ukrainien, reste lettre morte. «Il est important que nous prenions de nouvelles mesures pour faire comprendre à la Russie que les actes de déstabilisation qui se déroulent en Ukraine doivent cesser», a averti le président américain, Barack Obama, dimanche.

Capitaux. Les Américains devraient dès aujourd'hui mettre en œuvre de nouvelles sanctions ciblées, avec des gels d'avoirs et des restrictions de visa à l'encontre de responsables russes du secteur de l'énergie et de la banque, qui visent déjà outre-Atlantique une vingtaine (contre 37 noms pour la liste établie par les Vingt-huit) de dirigeants proches de Poutine, dont deux de ses conseillers. «Il s'agit d'atteindre l'économie russe tout en faisant le moins de dégâts p