Acourt d'idée, et peut-être aussi à bout de souffle, pour s'extraire de l'ornière où les négociations piétinantes avec Israël l'ont coincé, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a sorti une ultime carte : la réconciliation interpalestinienne. Changer de perspective, ne plus privilégier la partie israélienne, mais se concentrer désormais sur l'unité intérieure en s'accordant avec le mouvement islamiste Hamas, frère ennemi depuis sept ans, c'est la stratégie choisie par le chef de l'Autorité palestinienne, dit Abou Mazen. «On négocie depuis vingt ans, et finalement Abou Mazen a compris qu'il fallait chercher un autre chemin, juge Hanna Siniora, ancien conseiller de Yasser Arafat.Abbas doit maintenant à la fois traduire en actes cette nouvelle entente et rassurer la communauté internationale sur ses intentions.»
Exigences. Le futur gouvernement de consensus, qui rassemblera des technocrates du Fatah et du Hamas, «obéira à ma politique», a dit Abbas devant l'instance dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en insistant : «Je reconnais l'Etat d'Israël, je rejette la violence et le terrorisme et je respecte les engagements internationaux.» Des engagements auxquels le Hamas ne s'est jamais plié. Si les négociations avec Israël devaient reprendre, c'est l'OLP qui en serait chargé, a-t-il poursuivi, le gouvernement d'union restant chargé des affaires internes.
A destination du Hamas, A