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Libération

Ecoles islamisées : une rumeur inflammable

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publié le 28 avril 2014 à 19h46

Les soupçons sont nés d'une lettre anonyme intitulée «Opération cheval de Troie», reçue il y a quelques mois par la mairie de Birmingham. A en croire le document, des «islamistes» s'emploieraient à changer les instances religieuses dans quatre écoles primaires et secondaires de la ville pour espérer y imposer un rigorisme religieux. Selon cette missive, les parents seraient «encouragés» à se retourner contre les établissements jugés trop laxistes au regard des «principes islamistes».

Les écoles concernées appartiennent au réseau Free School. Financées par l'Etat, elles restent privées et sont totalement autonomes dans leur programme et leur organisation. Dans la deuxième ville d'Angleterre, où 22% de la population est musulmane, les autorités ont pris ce document très au sérieux, d'autant plus que 200 accusations anonymes allant dans le même sens leur sont ensuite parvenues. Selon les médias britanniques, il y aurait des classes où les filles et les garçons seraient séparés et où les cours d'éducation sexuelle seraient supprimés. Enfin, le personnel non musulman de ces établissements serait victime de harcèlement moral. La municipalité a donc ouvert une enquête en début de semaine et a par ailleurs pris contact avec les villes de Manchester et de Bedford, où des problèmes similaires ont été évoqués. Ces dernières semaines, l'affaire était déjà parvenue aux oreilles du gouvernement et ce mois-ci, dix députés ont fait part de leur inquiétude dans une