Menu
Libération

Au Nigeria, les familles des lycéennes enlevées craignent qu'on les marie de force à l'étranger

Article réservé aux abonnés
Le groupe islamiste Boko Haram avait enlevé 129 jeunes filles le 14 avril. Leurs familles ne comprennent pas qu'il puisse les déplacer en convoi sans être repéré par les autorités.
Carte localisant Chibok, lieu de l'enlèvement de lycéennes, au Nigeria. (Photo J-M.Cornu et J. Jacobsen. AFP)
par AFP
publié le 29 avril 2014 à 16h58

Les parents des lycéennes enlevées par les islamistes de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria dénonçaient mardi l'échec des autorités à leur venir en aide, s'inquiétant des informations évoquant le mariage forcé de leurs filles dans des pays frontaliers.

Entre 100 et 200 jeunes filles de 12 à 17 ans avaient été enlevées le soir du 14 avril à Chibok, dans l'Etat de Borno, une des attaques qui a le plus bouleversé l'opinion publique depuis le début de l'insurrection islamiste, qui a fait des milliers de morts en cinq ans.

Enoch Mark, dont la fille et les deux nièces font partie des victimes, considère que le gouvernement «fait preuve d'indifférence face à ce désastre monumental». L'épouse d'Enoch Mark, atteinte d'hypertension, «dort deux heures par jour et reste assise, la plupart du temps, à penser à sa fille», confie l'homme, désemparé.

«Au Tchad et au Cameroun»

Les familles sont d'autant plus angoissées que, selon certaines informations qui circulent à Chibok, les victimes pourraient avoir été emmenées dans les pays frontaliers, pour y être mariées de force«Selon les informations reçues hier [lundi] de la frontière camerounaise, nos jeunes filles enlevées ont été emmenées au Tchad et au Cameroun où elles ont été mar