Silvio Berlusconi peut être soulagé : il ne sera pas le seul chef de gouvernement déchu en Europe à devoir occuper ses vieux jours par d’accablants travaux d’intérêts généraux. La Cour suprême de Slovénie, un petit pays balkanique de la zone euro, vient de condamner une figure conservatrice, toute aussi imposante dans la vie politique nationale que le Cavaliere, à deux ans de prison ferme. Une peine qui pourra être purgée, par exemple, sous forme d’aide aux personnes âgées.
Janez Jansa tombe pour avoir perçu en 2006, en marge du plus gros contrat d’armement jamais signé par le pays depuis son indépendance et alors qu’il était Premier ministre, des pots-de-vin destinés à financer son parti politique. A l’époque, la Slovénie avait acheté 135 blindés finlandais pour moderniser son armée, suite à l’adhésion à l’Otan en 2004.
Un ancien dissident politique
Janez Jansa a été deux fois aux manettes depuis 2004. Il a même présidé le Conseil européen en 2008. Mais il avait dû quitter son poste de Premier ministre en 2013, à la suite d’autres accusations de corruption, qui avaient entraîné le vote d’une motion de défiance.
Triste fin de carrière, donc, pour un ancien dissident, qui s’était fait une réputation, avant 1989, comme prisonnier politique lorsqu'il s'opposait au régime communiste.
Après la chute du Mur, Janez Jansa, né en 1958, a fait carrière chez les conservateurs et aujourd'hui, il clame toujours son innocence. Sur Twitter, il accuse les journalis