Le 25 mai, les électeurs européens auront à choisir des députés parmi des candidats, dont ils entendront vraisemblablement parler pour la première fois, pour siéger dans un Parlement aux compétences et aux pouvoirs généralement inconnus, mais pourtant de plus en plus larges. Peu à peu se dessinent dans chacun des pays européens, ce que seront les thèmes de campagne. Et comme d’habitude, les débats seront dominés par des questions de politique intérieure et de jeux politiques internes. S’agissant de l’Europe pourtant, les citoyens européens se retrouvent bien souvent à devoir choisir entre trois voix qui ne mènent nulle part.
L'euroscepticisme. Il y a d'abord les eurosceptiques - de l'extrême gauche à l'extrême droite en passant par les mouvements nationalistes ou souverainistes - qui plaident pour une Europe purement intergouvernementale en prônant, pour certains, des valeurs totalement antinomiques avec les valeurs de l'Union européenne telles qu'elles figurent dans les traités. En partant d'une conception archaïque de la société - à savoir un peuple, une langue, un Etat - les plus radicaux n'hésitent plus à proposer la fin des institutions européennes, le retour des frontières, la sortie de la zone euro, etc. Or, l'Europe a déjà essayé cette voie et nous en connaissons l'aboutissement. L'Allemagne, la grande puissance du moment, agrégerait autour d'elle une partie des pays d'Europe orientale et centrale, les Pays-Bas et éventuellement l