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Libération
Reportage

En Ukraine, les pro-Russes gagnent du terrain

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Dans l’Est, les paramilitaires contrôlent de nouveaux bâtiments officiels et la résistance se tarit.
Des pro-Russes ont pris d'assaut les bâtiments officiels de Lougansk, le 29 avril. (Photo Reuters)
publié le 29 avril 2014 à 19h36
(mis à jour le 30 avril 2014 à 13h10)

«C

ela ne va pas faciliter le dialogue.»

Pour Viatcheslav Ponomariov, le maire autoproclamé de Sloviansk, dans l’est de l’Ukraine, la décision des Etats-Unis et de l’UE de cibler des dirigeants des groupes d’autodéfense de la région de Donetsk, en plus d’officiels russes, n’est pas une solution. Lui et ses groupes paramilitaires prorusses détiennent toujours sept membres d’une équipe d’observation militaire de l’OSCE, qu’ils qualifient à la fois de

«prisonniers de guerre»

et d’invités. Selon les services secrets ukrainiens (SBU), ils détiendraient en tout une quarantaine d’otages dans la ville de plus de 100 000 habitants. Pour Ponomariov, ce sont les sanctions qui empêchent la reprise du dialogue.

Ultimatum. Même son de cloche à Lougansk, dans l'extrême est du pays, où les protestataires antigouvernementaux, en possession du bâtiment du SBU depuis le 6 avril, ont donné suite à un ultimatum qu'ils avaient lancé au gouvernement de Kiev : soit reconnaître la «République populaire de Donetsk» et décider de l'organisation d'un référendum d'autodétermination, soit exposer de nouveaux bâtiments administratifs à un assaut. En l'absence de réponse de Kiev, une vingtaine de jeunes militants se sont introduits dans les locaux de l'administration régionale. Bilan de l'opération : un blessé léger.

Si tout dialogue s’avère difficile, la résistance aux mouvements de protestation semble relever de la fantaisie. L’opération antiterroriste,