Les insurgés prorusses qui tiennent la ville de Sloviansk (est) depuis la mi-avril faisaient face, vendredi, à une opération de l’armée ukrainienne qui tente de rétablir la mainmise de Kiev sur la région. Dès l’aube, les soldats ukrainiens ont pris le contrôle d’un check-point rebelle au sud de la ville pour y concentrer leurs blindés.
«Invités». Sloviansk fait partie de la douzaine de villes de l'Est ukrainien sous contrôle des séparatistes, accusés par le pouvoir central d'être téléguidés par Moscou pour obtenir, à l'instar de la Crimée, l'indépendance de cette région et son retour dans le giron russe. Soucieux de priver d'arguments les rebelles, Kiev a annoncé, il y a une dizaine de jours, qu'il envisageait un référendum sur l'unité de la nation ukrainienne et sur la décentralisation, en parallèle de l'élection présidentielle anticipée du 25 mai. Mais les pro-Russes, hostiles au pouvoir depuis le renversement du président Viktor Ianoukovitch, ont multiplié ces derniers jours leur occupation de sites stratégiques (mairies, sièges de la police et de la sécurité…).
Pour résister à un éventuel assaut terrestre des forces loyalistes sur le centre-ville de Sloviansk, les habitants avaient érigé vendredi des barricades, tandis que les combattants rebelles ont abattu deux hélicoptères MI-24. Deux militaires ont été tués et plusieurs autres blessés, selon le ministère de la Défense ukrainien, qui affirme que les insurgés ont utilisé des lance-ro