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Les partis d’opposition essayent de trouver leurs voix

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L’ANC est assuré de conserver le pouvoir, mais l’émergence de nouvelles forces pourrait changer la donne dans les années à venir.
par Patricia Huon, (à Johannesburg)
publié le 6 mai 2014 à 22h17

Le premier scrutin depuis la mort de Nelson Mandela porte les signes d’une altération progressive du paysage politique sud-africain. L’Alliance démocratique (DA), principale formation d’opposition, peine toujours à se débarrasser de son image de parti «blanc», mais séduit de plus en plus parmi les classes moyennes noires et pourrait, selon les sondages, remporter 20% aux législatives. Considérée comme de centre droit, la formation a encouragé l’émergence de jeunes talents noirs, tels que Lindiwe Mazibuko, représentante de DA à l’Assemblée nationale, et Mmusi Maimane, un jeune homme affable et énergique candidat au poste de gouverneur de la province de Gauteng (nord-est), qui comprend les villes de Johannesburg et Pretoria. Dans ce bastion du Congrès national africain (ANC), Mmusi Maimane avait obtenu 30% des voix à Johannesburg lors des municipales de 2011. Sans toujours adhérer entièrement à ses vues, les électeurs de l’Alliance démocratique voient le parti comme le seul véritable contrepoids susceptible de prévenir les excès de l’ANC.

Nationalisation. Mais c'est de la gauche que pourrait venir la vraie menace pour le Congrès national africain. Les Combattants pour la liberté économique (Economic Freedom Fighters, EFF), formation fondée par Julius Malema, accusent l'ANC d'avoir vendu son âme révolutionnaire en adoptant une politique néolibérale. Ils font campagne avec des propositions radicales, telles la nationalisation des mines et la