«Bonjour les jeunes !» lance tout sourire Evguenii Rybalko, maire de Svatove, à une bande d'adolescents réunis devant le bâtiment de la municipalité. Sa prise de position en faveur d'une Ukraine unie a vraisemblablement fédéré ses administrés. «Il y a bien quelques personnes à qui ça ne plaît pas, mais ceux qui le montrent sont des hooligans alcoolisés», raconte-t-il devant sa mairie aux vitres brisées. «J'ai reçu plus de soutiens que de menaces suite à ma déclaration», explique le premier citoyen de Svatove, 18 000 habitants, qui a pris fait et cause pour les nouvelles autorités réformistes de Kiev.
A l’intérieur du bâtiment, tout est aux couleurs de l’Ukraine. Les stylos, l’agenda, les portes et même les murs sont peints en jaune et bleu. Pourtant, Sloviansk, la place forte des insurgés prorusses assiégée par l’armée ukrainienne, est à une centaine de kilomètres de là, vers le sud. Lougansk, le chef-lieu de ce département adossé à la frontière russe, est un autre bastion séparatiste. Mais Svatove, comme quelques autres petites villes, reste envers et contre tout ukrainienne de cœur et de raison.
Bûche. «Je suis né sur le territoire russe, mais mon pays, c'est l'Ukraine. Avec le conseil municipal, nous ferons tout pour défendre notre pays», affirme, l'air grave, Evguenii Rybalko, qui débute son deuxième mandat en tant qu'élu sans étiquette politique. «Nous étions dans les premiers à signer une chart