Paris a annoncé hier vouloir entreprendre dès cet été une vaste réorganisation de l’armée française dans la région du Sahel et du Sud-Sahara avec le déploiement sur place de quelque 3000 hommes qui auront pour mission de lutter contre le terrorisme. Ce nouvel engagement intervient alors qu’un huitième militaire de l’opération Serval a été tué mercredi soir dans le nord du Mali et que deux autres ont été blessés et évacués sur Gao.
Marcel Kalafut, 26 ans, d’origine slovaque et sergent au deuxième régiment étranger de parachutistes de Calvi, a trouvé la mort lorsque son véhicule a sauté sur un engin explosif à une vingtaine de kilomètres de Tessalit, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué. Les militaires français étaient engagés dans une mission de sécurisation des portes du massif de Tigharghar.
«Trafics». Le nouveau déploiement, à partir du Mali, dans la «bande sahélo-saharienne» apparaît comme une nouvelle phase de l'opération Serval. Selon le ministre français de la Défense, elle succède à la phase actuelle qui est «en train de se terminer» et qui apparaissait comme une guerre frontale contre les groupes jihadistes. «Nous sommes en train de nous réorganiser pour avoir une conception régionale du contre-terrorisme. […] Sur le Mali, maintenant, les forces des Nations unies sont là, l'armée malienne se reconstitue […] et notre rôle à nous, c'est de poursuivre le contre-terrorisme, non seulement au Nord